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14 septembre 2009

Le mépris des hypermarchés

Il y a une évidence de plus en plus nette en ces temps de crise : le mépris des hypermarchés pour les consommateurs.

Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu autre chose, je rappellerai les petits épiciers de quartier, le sympathique commerçant prêt à aider, à faire le petit geste pour ses clients les plus fidèles.

Le petit commerce, épicier, boucher, droguerie, etc, était la seule chose existant dans notre pays. Si les hypermarchés ont commencé à exister, c'est en réponse à une modification de la vie en France, l'après-guerre, la démographie croissante, la nécessité de fournir à tous et au meilleur prix les produits les plus utiles.

Et oui, le supermarché, l'hypermarché s'installaient pour pouvoir diffuser à petits prix le maximum de produits de consommation courante. Je me souviens du premier magasin d'Edouard Leclerc au début des années 1970, c'était un simple hangar, chaud en été, froid en hiver, les palettes étaient installées directement dans le magasin, pas de déco, pas de rayonnages, le client  ouvrait parfois lui-même les emballages tant le service était minimum, mais les prix étaient aussi minimum et mes parents qui ne roulaient pas sur l'or ont pu nous offrir plus sans se ruiner. J'étais jeune, mais je crois me souvenir qu'à ce moment, certains produits sont apparus plus souvent dans la cuisine, le chocolat n'était plus réservé au moment des fêtes, et quand je parle de chocolat durant les fêtes, je ne parle pas de magnifiques réalisations, je parle de plaques de chocolat toutes simples d'où peut-être ce goût teinté de nostalgie pour ce chocolat fait par des vaches violettes. Les repas sont devenus plus variés, mes parents avaient gardé de leur vie difficile l'habitude du plat unique et invariable  du  soir : les patates rôties.

C'est vrai que les supermarchés offraient une diversité incroyable, on se retrouvait avec tout au même endroit, des pâtes au liquide vaisselle, en passant par les seaux, puis les livres, les disques, on ne pouvait plus s'y rendre à pied comme on allait chez son épicier, mais une fois par semaine, on faisait le plein de tout, en se permettant des achats superflus et il faut noter qu'on le faisait parce qu'on le pouvait. Je rappelle que les salaires étaient payés en liquide et les gens ne dépensaient que l'argent qu'ils avaient dans le porte-monnaie, les chèques ont ensuite fait leur apparition.

Mais l'important, je le rappelle c'est que les supermarchés, les hypermarchés avaient une fonction : fournir au maximum de personnes, le maximum de produits à des prix minimum.

Que reste-t-il de cet objectif ? Rien qu'un profond mépris bien affiché pour les consommateurs.

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