il y a travail et travail

On en entend de belles de nos jours, de belles conneries, de la part d'hommes politiques sûrement plus favorisés que la majorité des gens dont ils régissent la vie avec désinvolture.

En bref, travailler le dimanche, c'est vrai qu'on n'a que ça à faire le dimanche, surtout que si tout le monde se met à bosser le dimanche, ça ne résoudra aucun problème. Si l'on considère que pour aller dans une administration quelconque le quidam moyen doit parfois prendre congé, ce n'est pas les administrations qui seront ouvertes le dimanche, vu qu'elles sont déjà fermées le samedi et parfois dès le vendredi après-midi. Mais n'accablons pas les fonctionnaires qui ne gagnent pas si bien que ça leur vie, mais regardons plutôt nos députés, nos ministres.

Bien sûr, ils se plaignent de leur sort, mais on se bat nettement moins pour devenir ouvrier. Ils restent en séance la nuit ? Il suffit de regarder l'Assemblée Nationale à la télé, il n'y a pas foule en général. D'ailleurs, il serait équitable qu'ils ne soient pas payés quand ils ne sont pas présents ou alors que je sois payée quand je suis absente et que j'ai une "bonne" raison.

La vie d'ouvrier n'est pas folichonne : se lever pour bosser à 5 heures du matin, 8 heures d'affilée, debout, dans le bruit, les odeurs, la saleté et mal payé, et en plus, c'est de moins en moins sympa, le patronat s'y entendant bien pour pourrir la vie des gens et leur coller le cafard dès la pointeuse en vue. En 30 ans, la vie d'entreprise a évolué, en mal, stress, contraintes et même pas un petit sourire pour faire passer le tout. D'ailleurs, j'aime mieux que mon supérieur hiérarchique ne me sourit plus, j'ai toujours l'impression qu'il va mordre.

Pourtant, on serait en droit d'espérer.... Quelques ouvrages livrent leurs secrets pour une meilleure exploitation du salarié en lui donnant goût à ce qu'il fait. Je ne cesse de le répéter, avant on n'était pas mieux payé, mais au moins on se marrait.

Il faut être juste, quand, par une loi péremptoire, quelques fous furieux qui sont sensés nous représenter nous privent encore de quelques libertés de plus, on peut légitimement se demander si une bonne révolution ne serait pas nécessaire dans ce pays.

Et d'abord, NON, je ne veux pas bosser plus pour gagner plus, je veux gagner plus sans bosser plus parce que ça fait déjà pas mal d'années que je m'épuise pour aider quelques uns à s'enrichir.

NON, je ne veux pas bosser plus longtemps sous prétexte qu'il y a des gens au pouvoir qui jettent l'argent par les fenêtres. Mon travail est pénible. J'aimerais bien savoir combien de députés souffrent de tendinites récurrentes en lien direct avec leur travail de député ? Est-ce que les hommes politiques risquent des TMS ? J'ai dit TMS pas MST....

Mon travail ne me plaît pas, il est uniquement alimentaire, c'est là, sans doute, la différence fondamentale qu'il y a à accepter de travailler plus ou moins  longtemps. Qu'on me laisse accéder à un emploi qui me plaise et je n'aurai plus aucune réticence à aller travailler. Mais les choses ne vont pas s'arranger si on oblige les chômeurs à prendre n'importe quel poste pour qu'ils retrouvent un statut de salarié rapidement au détriment d'une qualité de vie dans le travail.